Dans la salle 18, le mur Nord date du XIVe. La restauration du bâtiment a permis de mettre au jour une cheminée monumentale.
Un panneau avignonnais double face de la fin du XVe siècle de Nicolas Dipre, Le Songe de Jacob (face) et La Toison de Gédéon (revers), constituait le volet gauche d’un grand triptyque muni de portes, comme on avait coutume d’en fabriquer en Provence à la fin du XVe siècle. Il fut commandé en 1499 pour l’église saint Siffrein de Carpentras au peintre Nicolas Dipre.
Son style prolonge la sobriété plastique d’Enguerrand Quarton.
Au début du XVIe siècle, l’École d’Avignon, davantage pénétrée d’influences italiennes et flamandes, perd peu à peu de sa singularité.
Deux œuvres sont à situer à cette époque : la Déposition de croix de Barbentane et la poétique Adoration de l’Enfant, révélatrice d’un brassage d’influences qui peut expliquer la complexité de ce mystérieux panneau.
La sculpture avignonnaise est représentée par les statuettes de Jean de La Huerta, Saint Lazare et Sainte Marthe, en pierre polychromée, qui a travaillé à Dijon pour le tombeau de Jean Sans peur et à Autun pour la famille Rolin.
Ces statuettes ont été commandées par Nicolas Rolin et son fils, Jean Rolin, Evêque d’Autun, pour la chapelle dédiée à saint Lazare qu’ils ont fondée en 1445 dans l’église des Célestins d’Avignon.
Le groupe de La Vierge de Pitié décorait la façade, celui de La Vierge et l’Enfant ornait le portail d’entrée, du collège du Couvent des Dominicains dans le Monastère des Célestins construit en 1480. Ces groupes sculptés témoignent de la qualité de la sculpture avignonnaise vers la fin du XVe siècle.
Un fragment de statuette, Buste de jeune chevalier, pourrait provenir d’un édifice religieux , église de Caumont ou Chartreuse de Bonpas. Le style de la statuette est soignée et son visage séduisant, la coiffure au bol la date au plus des années 1430.