La période contemporaine du Petit Palais
La Révolution
Le 14 septembre 1791 fut promulguée une loi portant réunion des Etats d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France, Etats qui, jusque là, étaient demeurés la propriété de l'Église. Dès 1791, le palais archiépiscopal fut déclaré bien national et saisi. Après avoir été utilisé comme lieu de détention comme beaucoup d'autres édifices, il devint un dépôt pour les œuvres saisies chez les émigrés et dans les édifices religieux avignonnais. Près d'un millier de tableaux y furent entreposés avant d'être mis en vente ou transférés dans le nouveau muséum aménagé dans l'ancien couvent de Saint-Martial.
De multiples occupations jusqu’en 1826
Durant le premier quart du XIXe siècle, le bâtiment fut divisé en lots loués à un cabaretier, des artisans et des négociants. Il fut aussi transformé en caserne pour les troupes étrangères pendant une décennie.
Un établissement d’enseignement
Il était dans un état déplorable lorsqu'il fut acheté par
l'archevêque d'Avignon, Mgr. de Mons, pour y établir le petit
séminaire. Il conserva cette fonction jusqu'à la loi de séparation de
l'Église et de l'État de 1905.
De 1905 à 1960, le Petit Palais devint une école primaire supérieure de garçons puis un collège moderne et technique.
La restauration du bâtiment en vue de sa transformation en musée
La restauration du Petit Palais, édifice classé appartenant à la Ville d'Avignon, fut entreprise en 1961 et confiée à l'Architecte en Chef des Monuments Historiques Jean Sonnier. L'objectif consistait à restaurer l'édifice pour y installer un nouveau musée. Une fois supprimés les aménagements imposés par les fonctions antérieures, Sonnier dégagea le plus possible le bâtiment de la fin du Moyen Age, en laissant visibles les traces des diverses phases de la construction.