Glossaire
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Glacis
Dès le XVe s., les peintres (notamment Van Eck) firent usage de glacis de couleur très claire appliqué sur un fond "a tempera". La plupart du temps, le diluant employé est un résineux. On peut faire des glacis ton sur ton, mais certains peintres ont exécuté des glacis clairs sur des tons foncés. Par exemple, un bleu de Prusse recouvert d'un glacis de jaune donnera un ton vert beaucoup plus nuancé que s'il était obtenu par le mélange des couleurs sur la palette. Les glacis peuvent s'exécuter dans les pâtes en demi-frais ou sur des fonds secs.
Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994.
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Grisaille
Peinture monochrome en camaïeu gris donnant l'illusion du relief sculpté. Les grisailles furent sans doute mises à la mode dès le XIVe s. par les sculpteurs, qui cherchaient, dans leurs dessins préparatoires, à rendre l'impression de relief au moyen d'un clair-obscur très nuancé, jouant sur une seule couleur, grise ou jaunâtre, qui se rapproche le plus de celle de la pierre.
Dans les tableaux, elle apparaît comme l'une des caractéristiques de la peinture du Nord; au revers des retables, une Annonciation est souvent présentée en grisaille (Van Eyck, Polyptyque de l'agneau mystique, Gand, cathédrale Saint-Bavon). La liturgie, en associant au temps de carême l'emploi de la grisaille, donne à cette dernière une fonction religieuse (les volets fermés des retables représentaient souvent l'Annonciation, qui est la grande fête du carême).
Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994.